Dennis Brown

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Dennis Brown a été connu et reconnu comme le "Prince" du reggae tout au long de sa carrière phénoménale.

Et si je dis phénoménale, je vous garantis que ce n'est pas un trop grand mot, parce que Dennis a réalisé pas moins de 50 albums durant sa vie qui s'est achevé le 1er juillet 1999.

 

Si l'homme est plus qu'une légende du reggae de par son énorme production musicale, il reste néanmoins un personnage peu connu, ayant toujours appréhendé sa carrière internationale et les interviews. Il a bien sûr fait énormément de concerts et délivré ses douces harmonies aux quatre coins du monde, on peut alors trouver un bon nombre de photos du "Prince"; cependant il reste assez difficile de mieux connaître le personnage, de trouver des infos sur sa vie, car aucune des sources confrontées ne se recoupaient vraiment; mais bon ! ces précieuses informations vous ferons certainement mieux découvrir quelqu'un qu'indéniablement vous connaissez déjà, le Prince du reggae music, Dennis Emmanuel Brown.

 

Né en 1957 dans les quartiers pauvres de Kingston, on retrouve les premières traces de Dennis Brown chantant, à "Chocomo Lawn" où il commença dès l'âge de 9 ans à se produire avec "Byron Lee & The Dragonaires" durant le milieu des années 60; l'anecdote raconte que durant tous les shows qu'il fit avec Lee pendant cette période, le jeune Dennis apparaissait sur scène, debout sur une caisse en bois (de bouteilles de bières).

 

C'est donc à Kingston que Dennis Brown grandit. Il enregistra son premier disque en 1969, à l'âge de 12 ans, au légendaire "Studio 1" de Clement "Sir Coxsone" Dodd : l'immortel tune : "No man is an island". Au milieu des années 1960, de nombreux jeunes artistes Jamaïcains sont passés par le Studio 1 de Coxsone Dodd, et pas des moindres, on y verra Bob Marleys & The Wailers, Alton Ellis... Mais Dodd affirmera toujours qu'il vit en Dennis, un talent énorme et une future star.

 

Au début des années 1970, grâce au succès de son premier single, il travaillera avec les producteurs les plus influents de l'île, qui dès le début des années 70 produisirent plusieurs albums à partir de ses  nombreux 45 T. à succès. Lloyd "Matador" Daley, Clive Chin (label Impact), Herman Chin Loy (label Aquarius).

 

A l'arrivée de l'âge adulte, quand sa voix commença à changer, il partit travailler avec Winston "Niney" Holness, pour le label Observer, où il enregistra deux albums faisant aujourd'hui partie des classiques du reggae : "Just Dennis" et "Wolves and Leopards" en 1972 et 1975. A 18 ans, après quasiment 10 ans de carrière, Dennis touchera un public international grâce à ces deux albums. Au milieu des années  1970, il est une figure incontournable de la scène reggae.

 

C'est avec Joe Gibbs, que Dennis décidera de travailler à partir de 1975. Leur collaboration durera jusqu'en 1982 et ils réaliseront ensemble 6 albums. Pendant cette époque, Dennis réalisera des centaines de chansons, sur lesquelles sa voix reste immuable. C'est son hit "Money in my pocket" qui lui ouvrira la porte de la grande Babylone, l'Amérique, où il signa en 1983 avec une Major Company, "A&M records", pour laquelle il enregistrera 2 albums. A la même époque, il créa ses propres labels, "DEB Music" et "Yvonne's Special" (du nom de sa femme) et passa pas mal de temps du côté de London.

 

Au milieu des années 80, le succès du digital reggae, ne compromit pas la destinée de Dennis qui continua à enregistrer ses textes culturels et ses Lover's rock style. Il sut s'entourer des bonnes personnes et pendant cette deuxième moitié des années 80, il enregistrera pour ne citer que les légendaires, "Here I come", "Promise Land" et "Revolution" sur le label Taxi de Sly & Robbie.

 

C'est vers la fin des années 80 que Brown commença à travailler avec des producteurs Dancehall. Il enregistra "It's Magic" avec King Jammy et travailla pas mal aussi avec Gussie Clarke (label Music Works), qui en 1989, produira un duo avec Dennis Brown et Gregory Isaac, le succès planétaire "Big All Around". A partir de là, on peut dire que Dennis Brown a virtuellement travaillé avec tous les producteurs de reggae et fait le tour du monde plus d'une fois.

 

Lors de ces nombreux concerts, il tourna avec Lloyd Parkes & We The People Band. Parks, bassiste et chanteur, avec qui il passa une bonne partie de sa vie, est lui-même un vétéran du reggae, il a commencé sa carrière avec , "The Termites" à la fin des années 60 et a enregistré plus de 100 albums durant sa carrière.

 

En 1995 Dennis Brown reçu une nomination aux Grammy Awards, pour son album "Light my fire", qui confirma une fois de plus son statut de Prince.

 

En 1998, il aura deux gros hits sur le label Digital B, avec un remake de "Cold Hearted Fool" et "Talking Revolution", et au début de l'année 1999, il sortit 6 CD de rééditions, incluant des compilations de vieux singles : "Tribulation" (Heartbeat), "Reggae Legends Vol 2" (Artists Only's), "Bless me Jah" (Ras Records), "Generosity" (Gator Records).

 

Pendant cette décennie 90, qui fut sa dernière, il n'hésita pas à poser avec de jeunes artistes Dancehall, qui se firent toujours un honneur de chanter en combinaison avec le Prince qui ne fut pas avare de ses apparitions et ce sur tous les styles de riddims.

 

Les derniers concerts que Dennis Brown a donnés, se sont passés au Brésil, où il tournait avec Gregory Isaac et Max Romeo, et il semblerait que ce soit à la suite de cette tournée qu'il soit tombé malade. Quand il rentra du Brésil, en juin, il alla passer une semaine à Miami, puis retourna chez lui, à Kingston, dans son Yard, alors que sa condition physique empirait. Il fut amené d'urgence à l'hôpital de Kingston le 30 juin 1999, et décéda le lendemain matin, le 1er juillet, suite à une pneumonie (insuffisance respiratoire).

 

De nombreuses rumeurs circuleront en Jamaïque sur les causes de son décès, drogue, sida...

Les rumeurs vont bon train là bas, puis elles passent vite, seulement, restent derrière lui sa femme Yvonne et ses 13 enfants pour qui le Prince était aussi le père et le mari.

 

Dès l'âge de 18 ans Dennis Brown faisait parti des légendes du reggae, Bob Marley affirmait qu'il était son chanteur préféré; plus qu'une star il en est une légende, il aura laissé derrière lui un mine discographique dans laquelle son talent ne fit jamais défaut, aujourd'hui même si les rumeurs sont tenaces parce qu'elles font vivre les moins audacieux, Dennis Brown reste et restera à jamais le Prince du reggae, indétronable et immortel.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     

 

 

 

 

 

  DENNIS BROWN - MILK AND HONEY - LIVE MONTREUX 79 HQ

 

 

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